A un an et demi de l’échéance, tout le monde y pense. D’un côté Nicolas Sarkozy en formant un gouvernement resséré à forte coloration UMP, RPR canal Historique, met clairement en place un staff de campagne. Et les arrivées de Juppé, Ollier ou Lefebvre confirment cette option.
De l’autre le Parti socialiste, par la voix de sa première secrétaire Martine Aubry contre attaque en affirmant que le « vrai changement aura lieu en 2012 ». L’élection présidentielle est dans toutes les têtes. Le patron du FMI Dominique Strauss Kahn ne s’y est pas trompé. Luis aussi a décidé de s’immiscer dans la séquence en accordant une longue interview à Frane Inter, le lendemain même de l’annonce du nouveau gouvernement.
Pour Martine Aubry en effet, dans un contexte de forte impopularité du locataire de l’Elysée, pour cause, notamment, de réforme des retraites jugée « injuste » par une grande partie de l’opinion, le gouvernement et Nicolas Sarkozy adressent aux français une « fin de non-recevoir » auquel s’ajoute , selon l’ancienne ministre de Lionel Jospin « le refus de changer de cap économique et social », « celui de la pire cure d’austérité que notre pays a connue depuis 30 ans. »
Pour Aubry et le PS « finalement, ce n’est pas un remaniement, c’est un arrangement : ce n’est pas un remaniement au service des Français, c’est un arrangement au sein de l’UMP ».