« Pas de justice pas de paix ». Martine Aubry a vivement interpellé le président Nicolas Sarkozy vendredi soir à Toulouse.
Avec Catherine Trautmann et Harlem Désir, sans Vincent Peillon
Pour ce meeting de lancement de la campagne européenne, le parti socialiste français avait invité le président du Parti socialiste européen Poul Nyrup Rasmussen et George Pampandreou président de l’Internationale socialiste.
Aux côté des candidats socio démocrates de l’Union européenne, plusieurs têtes de liste socialistes avaient également fait le voyage à Toulouse. Tous ont pris la parole.
Si Vincent Peillon était absent, Catherine Trautmann, Henri Weber ou Harlem Désir étaient, eux, bien présents à la Halle aux grains.
aux côté des Molex
Kader Arif, lui, tête de liste dans la circonscription du Grand Sud Ouest, en régional de l’étape, a pris la parole juste après Pierre Cohen.
Très applaudi, Kader Arif a fait le voeux que les français et les européens puissent aspirer à vivre mieux dans ces temps de crise.
Le discours de Martine Aubry était attendu et n’a pas déçu ses partisans.
La première secrétaire a dans la journée, rencontré les Molex et les syndicats d’Airbus EADS. Elles les a cité dans son intervention.
EADS, comme symbole d’une « Europe Volontaire » et les Molex victimes selon la maire de Lille, d’une mondialisation « avide et brutale ». Des Molex avec « lesquels nous devons être aux côté » a précisé Aubry.
People first
Mais c’est surtout son appel au Président de la République qui à enflammé les 1700 militants présents dans la salle de concert toulousaine. La leader du PS a en effet prévenu le Président de la République « il n’y a pas de paix sans justice ».
En rappelant que Nicolas Sarkozy préférait agiter le chiffon des bandes plutôt que de légiférer sur « les patrons voyous ». Nicolas Sarkozy « n’entend rien » a encore affirmé Aubry longuement applaudie après cette tirade.
la montée de l’antisémitisme en Europe
Puis Aubry a abordé la campagne européenne pour plaider pour une Nouvelle Europe, avec une majorité de Gauche au Parlement européen, et un nouveau président de commission et ce pour que le changement en Europe entraîne un changement en France. Et pour ce faire, Aubry, relayée en cela, par Poul Rasmussent ou le candidat du parti travailliste anglais, il faut « placer les citoyens au centre des préoccupations. »
De toutes les interventions, celle, également très attendue du président du groupe socialiste au parlement européen Martin Schultz a rémué la salle. Sans pathos, dans un silence de cathédrale, celui auquel Berlusconi avait un jour proposé de tenir le rôle de « capo » dans un film sur le nazisme a mis en garde les socialistes européens sur la resurgence de l’antisémitisme en Europe. Martin Schultz a cité plusieurs exemples notamment en Hongrie.Et donné là un argument supplémentaire à une victoire social démocrate aux prochaines élections.
Christophe Cavaillès