Calcul à haut risque pour Nicolas Sarkozy à quelques mois de l’élection présidentielle. En sacrifiant les deux leaders centristes du précédent gouvernement, Nicolas Sarkozy pourrait provoquer une tempête au centre droit. A son plus grand bénéficie ou au contraire, pour sa plus grande perte. Explication.
Hervé Morin, président du Nouveau Centre, ancien bras droit de Bayrou était jusqu’à présent, Ministre d’Etat, Ministre de la défense. Associé, à l’UMP, il n’avait pas fait mystère de sa volonté de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ejecté du gouvernement, ses premières déclarations accentuent encore cette hyptohèse.
Jean Louis Borloo, lui aussi poids lourd de l’ex majorité présidentielle, était pressenti pour le poste de Premier ministre. Il aurait, précisent plusieurs sources concordantes, décidé de quitter le gouvernement, après avoir refusé deux portefeuilles ministeriels. A la tête du parti radical valoisien, lui aussi pourrait désormais songer sérieusement à la présidentielle …
Conséquence : embouteillage au centre droit. Avec pas moins de 4 candidats potentiels : Dominique de Villepin, François Bayrou, Hervé Morin et Jean Louis Borloo. Une configuration à double tranchant pour un Nicolas Sarkozy qui va se représenter en 2012.
De deux choses l’une, soit cette multiplicité de candidature au centre droit provoque une division profitable au futur candidat UMP. Avec cacophonie médiatique, attaques concentrées des candidats de centre droit sur leurs rivaux directs et non sur Nicolas Sarkozy.
Soit au contraire, ces candidature potentielles, s’additionnent dans l’opinion et grignotent une partie importante d’un electorat UMP déçu, en affaiblissant en conséquence un Nicolas Sarkozy dès le premier tour de l’élection présidentielle.
Photo CC David Mendiboure – Service photo de Matignon/Wikimedia/Toulouse7.com : Jean-Louis Borloo avec Jacques Chirac le 05/11/2003