La tension monte entre le parti socialiste et le gouvernement. A moins de deux ans de l’élection présidentielle, la crise économique, la réforme des retraites et l’affaire Woerth attise les propos des principaux dirigeants des deux camps. Après le député de Paris Jean Christophe Cambadelis qui demandait la démission collective du gouvernement. Après Pierre Moscovici et Elisabeth Guigou qui demandent la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Woerth-Bettencourt, c’est au tour de la candidate malheureuse aux élections présidentielle de 2007 d’y aller de son coup de massue. Le PS qui avait fait profil bas jusqu’à présent, a décidé de hausser le ton depuis lundi. Elisabeth Guigou, dans l’hemicycle de l’Assemblé nationale, a évoqué une infraction pénale de « prise illégale d’interêt ».
Invitée du journal de 20h de TF1, Ségolène Royal est intervenue sur les dernières polémiques qui touchent le pouvoir. Interrogée sur l’affaireBettencourt, où le nom du ministre Eric Woerth est cité, elle a affirmé que le « système Sarkozy » était « corrompu ».
« Dans quel autre pays, un ministre serait encore en place dans les conditions que les Français connaissent aujourd’hui? », s’est elle interrogée en demandant de la « transparence ».
« Il serait sommé de s’expliquer. Il serait au moins suspendu en attendant qu’une enquête impartiale ait lieu », a-t-elle précisé.
Eric Besson, ancien dirigeant socialiste désormais membre de l’UMP a lui choisi de ne pas mêler sa voix à celles qui demandent, comme Alain Juppé, une clarification. Le ministre de l’immigration invité de RTL mercredi matin a répondu aux attaques portées contre le gouvernement : « c’est le système socialiste qui est perverti et a perdu ses repaires » a ainsi affirmé Besson.