Pour tirer au canon sur Eric Woerth et le gouvernement, le parti socialiste a décidé de donner officiellement la parole au sénateur de Paris, David Assouline. Une réaction rapide aux dernières déclaration du secrétaire de l’UMP Xavier Bertrand qui dénonçait lundi matin les manoeuvre de l’opposition destinées à perpétrer « une chasse à l’homme ».
Pour le PS, David Assouline, dans une vidéo mise en ligne lundi midi, a axé son attaque sur la confusion des genres entre les deux casquettes longtemps portées simultanément par Eric Woerth : ministre du budget et trésorier de l’UMP. Un système potentiellement générateur de « dérives » mais à l’origine des « doutes que partagent les français » a précisé Assouline.
David Assouline, toujours au nom du PS a par ailleurs dénoncé la trop grande proximité entre le pouvoir, l’autorité judiciaire, le monde économique et les médias et pointé du doigt les récentes interventions de Nicolas Sarkozy dans le dossier de recapitalisation du journal Le Monde ou la mise à la porte des humoristes sur France Inter.
« A un moment donné il faut dire stop à l’Etat UMP » a conclu le secrétaire national du parti socialiste.
Selon la presse, l’étau se resserre sur le ministre des affaires sociales. D’une part, ce dernier aurait annulé une réunion des donateurs de l’UMP. D’autre part, son épouse Florence démissionnaire de la société chargée de gérer une partie des actifs de Liliane Bettancourt avouait récemment « avoir sous estimé ce conflit d’intérêt ».
Plus tôt dans la journée, sur le site rue89, la député européenne, Corinne Lepage a jugé le départ d’Eric Woerth « inéluctable. S’il se maintenait, alors ce serait le signe d’une crise de légitimité sans précédent de l’action publique » a précisé l’ancienne ministre de Jacques Chirac.