Plus de 30.000 Haïtiens sont actuellement rémunérés par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour dégager les décombres après le séisme du 12 janvier, dans le cadre d’un programme intitulé « Travail contre rémunération ».
payés 180 gourdes
« Nous voulons développer ce programme aussi vite que possible », a dit le Sous-administrateur du PNUD, Jordan Ryan, lors d’un point de presse au siège des Nations Unies à New York. Il a rappelé qu’il s’agissait d’une des priorités dans le cadre du relèvement de l’économie haïtienne après le séisme qui a tué 200.000 personnes et causé des destructions de grande ampleur.
Les travailleurs sont payés 180 gourdes, soit l’équivalent de 4,5 dollars, pour six heures de travail. Le salaire minimum à Haïti est de 200 gourdes pour 8 heures de travail.
Le travail inclut le déblaiement des décombres des bâtiments qui jonchent les rues, le broyage et le tri des matériaux recyclables ainsi que la mise au rebus des débris collectés. L’objectif du programme est de rétablir l’électricité, réparer les infrastructures publiques, fournir l’accès à l’eau, protéger les sources d’eau, assurer l’accès aux marchés, aux dispositifs de lavage en commun et aux centres communautaires.
Selon M. Ryan, le programme permet à la fois aux Haïtiens qui y participent de gagner un peu d’argent et d’avoir le sentiment de participer à la reconstruction de leur pays. Il a rappelé qu’une priorité était accordée aux femmes qui constituent 40% des gens embauchés. « Cela peut réduire les tensions sociales », a-t-il également estimé.
Le PNUD a pour ambition d’employer 100.000 Haïtiens dans le cadre de ce programme, mais cela dépend des fonds disponibles. M. Ryan a encouragé les bailleurs de fonds à contribuer au financement de ce programme.
Le PNUD avait indiqué lundi qu’il examinait l’opportunité d’établir des partenariats avec 15 organisations non gouvernementales nationales et internationales qui permettraient d’élargir la portée du programme et de l’appliquer à d’autres zones de Port-au-Prince.