Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a regretté lundi soir que le Conseil de sécurité ne soit pas parvenu à un accord sur la prorogation de la Mission d’observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) et a demandé à son représentant spécial de prendre les mesures nécessaires pour cesser les opérations de la Mission à compter du 16 juin.
M. Ban « a pris note de l’absence d’accord au sein du Conseil de sécurité sur les activités futures d’une mission de stabilisation des Nations Unies », souligne une déclaration de sa porte-parole.
Il « regrette que le Conseil de sécurité ait été incapable de parvenir à un accord sur la base d’un ensemble de propositions concrètes et réalistes qu’il a présentées au Conseil de sécurité en vue de contribuer à la stabilisation de la situation sur le terrain. »
Le Secrétaire général « exprime son appréciation à tous les hommes et femmes qui ont servi la mission, ainsi qu’aux pays contributeurs. Il rend particulièrement un vibrant hommage à la mémoire de ceux qui y ont perdu leur vie au service de la paix », ajoute la déclaration.
Le Conseil de sécurité n’est pas parvenu à proroger pour une période de deux semaines le mandat de la MONUG afin de permettre à ses membres de trouver un compromis qui tienne compte des nouvelles réalités sur le terrain.
Le projet de résolution présenté conjointement par l’Allemagne, l’Autriche, la Croatie, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Turquie, a été rejeté par la Fédération de Russie, qui considérait les modalités du maintien de cette présence onusienne inacceptables. Ce texte proposait de proroger le mandat de la Mission des Nations Unies -qui expirait le 15 juin à minuit- jusqu’au 30 juin 2009 et rappelait les résolutions précédentes du Conseil de sécurité, et en particulier la résolution 1808 du 15 avril 2008, réaffirmant notamment l’intégrité territoriale de la Géorgie.
Outre le veto exercé par la Fédération de Russie, le vote a été marqué par les abstentions de quatre membres du Conseil, le Viet Nam, la Chine, l’Ouganda et la Jamahiriya arabe libyenne.
La MONUG était présente sur le terrain depuis 1993. Créée par la résolution 858 (1993) du Conseil de sécurité, la MONUG avait pour mandat d’enquêter sur les informations faisant état de violations du cessez-le-feu et essayer de régler les incidents de ce genre avec les parties concernées. L´effectif autorisé était de 88 observateurs militaires.