Le président du Conseil général de Haute Garonne réunissait jeudi matin tous ses homologues de la région Midi Pyrénées à Lisle Jourdain.
Les Conseils généraux en première ligne face à l’urgence sociale
Les 7 conseils généraux -Tarn, Ariège, Lot, Tarn et Garonne, Hautes Pyrénées, Gers et Haute Garonne- que compte la région, sont tous dirigés par des majorités de Gauche.
Et tous sont vivement opposés aux conclusion du rapport Balladur, à la suppression de la taxe professionnelle -ressource importante des collectivités locales- annoncée par Nicolas Sarkozy et la suppression des départements et « à terme la disparition des communes » estiment les 7 présidents de Conseils généraux.
Cette réunion au sommet avait donc pour but « d’harmoniser leur position vis à vis du gouvernement ». En un mot de préparer une offensive contre la politique de Sarkozy. Par ailleurs accusé de vouloir affaiblir les Collectivités locales, majoritairement tenues par le Parti socialiste, avant les prochaines élections régionales et cantonales.
Si les détails d’une refonte des lois de décentralisation n’ont pas été annoncée, la mise en oeuvre des conclusions de ce rapport controversé devrait être le fait d’une certaine Michèle Alliot Marie, Ministre de l’intérieur et des Collectivités locales. Justement de passage à Toulouse vednredi.
Les Présidents de Conseils Généraux ont confronté leurs politiques territoriales en vue d’une harmonisation de leurs positions vis-à-vis du Gouvernement.
Ils ont d’abord rappelé le rôle des Conseils généraux en affirmant que « Le Gouvernement a montré depuis des mois son incapacité à enrayer le déclin de notre économie et les conseils généraux seront, une fois de plus, en première ligne pour faire face à l’urgence sociale, soutenir la croissance et préserver l’emploi. »
légitimé par le suffrage universel
« Dans ce contexte » précisent Messieurs Izard, Baylet, Bonrepaux ou Martin, « c’est au renforcement du Département plutôt qu’à son affaiblissement qu’il conviendrait de s’atteler. »
Sans écarter la nécessite d’une réforme des collectivités territoriales ces 7 présidents d’executif départementaux ont en outre réaffirmé leur attachement « à l’intégrité d’un Conseil Général légitimé par l’exercice du suffrage universel, libre de ses décisions dans le cadre des lois de la République, capable de définir et de financer – par le vote de la recette et de la dépenses locale – des projets utiles pour le département qu’il représente. »
Enfin les 7 de Lisle Jourdain ont refusé « la disparition des cantons et l’élection de « conseillers territoriaux » au sein des exécutifs régionaux » et « demandé le maintien de la clause générale de compétence qui garantie la capacité des Conseils Généraux de mener des politiques territoriales efficaces, grâce à une vision souple des compétences ».
Pour faire passer ce message les 7 conseils généraux ont décidé d’une grande campagne pour informer élus et citoyens.