Trois jours après un second tour des élections régionales catastrophique et au lendemain d’une journée de mobilisation syndicale, le président de la République Nicolas Sarkozy a pris publiquement la parole mercredi matin.
Après avoir légèrement modifié la composition du gouvernement qui comptait quelques 20 représentants -battus- dans les élections régionales, Sarkozy a affirmé vouloir garder le cap des réformes.
Alors que le climat politique est déjà tendu pour cause d’abandon de la taxe carbone, le climat social pourrait bien s’enflammer avec la réforme programmée des retraites.
Pour la CFDT de François Chérèque, « dans son allocution de ce jour, le président de la République semble ne pas avoir entendu le message d’inquiétude et d’angoisse sociale exprimé par les Français au deuxième tour des élections régionales et dans les mobilisations d’hier« .
« En déclarant qu’il ne changerait pas de cap et que toutes les mesures nécessaires ont déjà été prises face à la crise, le président ignore les difficultés qui touchent les salariés » a martelé un communiqué de la centrale syndicale.
La CFDT a profité de cette occasion pour « réaffirmer la nécessité de poursuivre et d’amplifier les mesures sociales prises en 2009 pour faire face à une situation exceptionnelle. Il est urgent de renforcer ces dispositifs et d’en créer de nouveaux, notamment en direction des chômeurs en fin de droits : contrats aidés, formations, RSA pour les jeunes et allocation spécifique de crise« .