Le nombre estimé de personnes ayant été tuées dans l’est de l’Ukraine depuis avril 2014 a maintenant dépassé les 6.000 personnes, en dépit de cessez-le-feu successifs, indique un nouveau rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), rendu public lundi.
« La recrudescence des combats ces dernières semaines, en particulier près de l’aéroport de Donetsk et dans la zone de Debaltseve, a fait des centaines de morts parmi les civils et les militaires, et engendré une situation intenable pour toutes les personnes prises au piège ou prises en otage dans les zones contrôlées par les groupes armés », a déclaré le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, dans un communiqué de presse annonçant la publication du rapport à Genève.
Selon M. Zeid, le dernier rapport du HCDH sur le respect des droits de l’homme en Ukraine brosse un tableau « de destruction impitoyable de vies et d’infrastructures civiles ». Il précise que les femmes, les enfants, les personnes âgées et les autres groupes vulnérables ont été particulièrement affectés.
« Plus de 6.000 vies ont été perdues en moins d’un an en raison des combats dans l’est de l’Ukraine », a déploré le Haut-Commissaire. « Il est impératif que toutes les parties respectent les dispositions des accords de Minsk et cessent les bombardements indiscriminés et les autres hostilités qui ont créé une situation effroyable pour les civils – dans un mépris saisissant pour le droit international humanitaire et des droits de l’homme ».
Ce neuvième rapport de la mission de l’ONU sur les droits de l’homme en Ukraine, qui couvre la période allant du 1er décembre 2014 au 15 février 2015, se réfère à des informations selon lesquelles des armes lourdes et des combattants étrangers, y compris en provenance de la Fédération de Russie, continuent à arriver dans les zones des régions de Donetsk et Lougansk se trouvant sous le contrôle de groupes armés.