La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, a exprimé jeudi sa préoccupation devant la détérioration rapide de la situation sécuritaire au Soudan du Sud et les conséquences pour la population civile, alors que les affrontements armés font rage dans plusieurs régions du pays.
Soudan du Sud Dimanche dans la capitale à Juba, des combats ont éclaté entre des soldats de l’Armée de libération du Soudan du Sud (SPLA) — l’armée sud-soudanaise – issus des ethnies rivales Nuer et Dinka. Ils se sont rapidement étendus à d’autres états, notamment ceux de Jonglei, Unity et Warrap.
« Je suis très inquiète de la sécurité des civils pris au piège par les violences. Le risque que ces combats prenne une dimension interethnique est considérable et pourrait créer une situation très dangereuse », s’alarme Mme Pillay.
« Nous avons reçu des informations faisant état de meurtres commis sur la base de l’appartenance ethnique des victimes. J’appelle le gouvernement à adresser un message clair aux commandants de la SPLA pour empêcher des représailles de ce type et veiller à faire traduire en justice les auteurs de tels crimes », a-t-elle lancé.
Près de 20.000 personnes déplacées, dont une majorité de femmes et d’enfants, se trouvent toujours sur les complexes de l’ONU à Juba et 10.000 autres sur celui de Bor, dans l’état de Jonglei. D’autres civils auraient quitté la ville par crainte d’;attaques par des bandes armées rivales.