Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l’ONU, B. Lynn Pascoe, a achevé vendredi une visite au Sri Lanka par une rencontre avec le Président Rajapaksa, auprès duquel il a insisté sur la liberté de mouvement des populations vivant dans les camps de déplacés.
M. Pascoe a également rencontré d’autres hauts représentants gouvernementaux et militaires, des représentants de l’opposition et des politiciens de l’Alliance nationale tamoule, a rapporté la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point de presse quotidien, au siège de l’ONU, à New York.
Le Secrétaire général adjoint a abordé la question des personnes déplacées, de la réconciliation politique et de la responsabilité des auteurs de violations des droits de l’homme ainsi que de la suite donnée à une déclaration commune faite par le président Rajapaksa et le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lors de sa visite au mois de mai, après la victoire des forces gouvernementales sur le mouvement rebelles des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) dans le nord du pays.
B. Lynn Pascoe a fait connaître sa préoccupation sur plusieurs points.
D’abord, l’;absence de liberté de mouvement pour les déplacés dans les camps. « Les gens ne sont pas libres d’aller où ils veulent et ils sont mécontents à juste titre », a-t-il expliqué. « Beaucoup d’entre eux nous ont dit de façon très claire qu’ils veulent juste rentrer chez eux ».
Il a appelé à laisser partir des camps les gens qui étaient passés par la procédure d’inspection et à laisser les autres sortir au moins pendant la journée pour pouvoir visiter leurs amis ou leur famille vivant ailleurs.
Il a aussi insisté sur la nécessité d’aller plus vite, notamment à l’approche de la mousson, sur l’inspection des populations et sur le déminage.
Le Secrétaire général adjoint a prévenu du risque qu’il y avait à alimenter un ressentiment parmi la population des camps, notamment en ce qui concerne la réconciliation politique.