Augustin Bonrepaux, Président du Conseil général de l’Ariège, a vivement réagi à la venue de Nicolas Sarkozy à Pamiers à l’occasion de ses voeux au monde rural. En marge de la cérémonie officielle, des manifestants se sont heurtés aux forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à utiliser gaz lacrymogène et flashball.
« Le moins que l’on puisse dire est que les forces de l’ordre ont appliqué les consignes à la lettre. Elles n’ont pas hésité pas à faire usage d’un arsenal disproportionné à l’encontre de manifestants pourtant dépourvus de toute intention belliqueuse. Cette attitude est scandaleuse. Elle ternit considérablement une visite déjà peu glorieuse, qui conduit à s’interroger sur cette conception de la démocratie » a souligné le président de l’Assemblée départementale le socialiste Augustin Bonrepaux.
« Difficile de dire en effet qui, du Président de la République ou du candidat à l’élection présidentielle, venait parader auprès de centaines d’invités rassemblés à coups de milliers d’invitations et au terme d’innombrables relances téléphoniques. Après cinq années consacrées à un massacre en règle de nos institutions et de notre maillage territorial et social, l’homme de Neuilly venait donc nous éclairer de ses lumières rurales » a encore commenté Bonrepaux .
« Une fois de plus, la réalité l’a donc rattrapé. Ses invités, contrôlés, guidés, parqués à la Rijole, auront applaudi un monarque en fin de règne. Quelle est donc cette démocratie qui maintient à grande distance et avec un déploiement démesuré de moyens les représentants de la population, élus comme délégués syndicaux, au bénéfice d’un dirigeant soucieux de sa seule réélection ? Cette visite était déjà critiquable. Elle restera entachée des coups portés aux Ariégeoises et Ariégeois venus simplement affirmer leur opposition à une gouvernance inique. Nous savons ce qu’il nous reste à faire le 22 avril prochain ! » a conclu le président du Conseil général de l’Ariège qui après avoir reçu le chef de l’Etat, s’est joint aux manifestants.