Coup sur coup deux journalistes sont morts en exerçant leur métier. Le meurtre du journaliste philippin Christopher Guarin survenu à General Santos (île de Mindanao) le 5 janvier. Et l’assassinat du journaliste Shoukri Ahmed Ratib Abu Bourghoul, blessé par balle le 30 décembre à Darya (Syrie) et qui a succombé à ses blessures le 2 janvier.
« Je condamne le meurtre de Christopher Guarin », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO. « Ce crime s’ajoute à la trop longue liste des journalistes tués dans ce pays depuis l’année dernière. Les journalistes qui couvrent l’actualité aux Philippines doivent pouvoir travailler en toute sécurité afin de fournir aux citoyens une information libre et de nourrir un débat éclairé. J’appelle les autorités philippines à faire toute la lumière sur ce crime et à traduire les coupables en justice. Il est crucial qu’un tel acte, qui constitue une violation du droit fondamental à la liberté d’expression, ne reste pas impuni. ».
D’après les informations de l’organisation non gouvernementale Reporters sans frontières, Christopher Guarin, rentrait à son domicile avec sa femme et ses enfants lorsque des inconnus à moto ont fait feu sur son véhicule. Blessé dès le premier impact, il a tenté d’échapper à ses agresseurs qui l’ont de nouveau visé, le touchant de cinq balles. Il est mort à son arrivée à l’hôpital. D’après sa femme, le journaliste avait reçu des menaces de mort. Christopher Guarin, 42 ans, était animateur sur Radio Mindanao Network et éditeur du Tatak News Nationwide.
En Syrie et d’après les informations recueillies par l’organisation non gouvernementale Reporters sans frontières, Shoukri Ahmed Ratib Abu Bourghoul aurait été délibérément visé par un groupe d’individus armés alors qu’il rentrait chez lui dans la ville de Darya, près de Damas, après avoir animé son émission hebdomadaire sur radio Damas.