La propagation rapide du virus hautement infectieux de la grippe aviaire H5N1 atteint une ampleur « sans précédent », décimant des centaines de millions d’oiseaux dans le monde et se propageant de plus en plus aux mammifères, a averti lundi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Lors d’une réunion d’information avec les États membres de l’agence à Rome, des responsables de la FAO ont appelé à une action urgente pour renforcer la biosécurité, la surveillance et les mécanismes de réponse rapide afin d’enrayer l’épizootie.
Godfrey Magwenzi, Directeur général adjoint de la FAO, a souligné que la crise menace d’avoir de « graves répercussions sur la sécurité alimentaire et l’approvisionnement alimentaire des pays, notamment la perte de nutriments précieux, d’emplois et de revenus ruraux, des chocs sur les économies locales et, bien sûr, une augmentation des coûts pour les consommateurs ».
Alors que des millions de personnes dépendent des volailles (poulets, dindes, et poules pondeuses) pour leur viande et leurs œufs, le défi n’est pas seulement de contenir le virus, mais aussi de protéger les systèmes de production alimentaire.
L’impact économique se fait également sentir dans le monde entier.
Par exemple, le prix des œufs a atteint un niveau record aux États-Unis en février, selon l’indice des prix à la consommation américain. Suite à la propagation de la grippe aviaire principalement chez les poules pondeuses, les éleveurs ont été obligés d’abattre plus de 166 millions de volailles au total à ce jour.
Depuis le début de l’année, d’après les médias, plus de 30 millions de volailles ont été abattues aux États-Unis.