Mouvement social des agriculteurs ce mardi contre le traité commercial entre l’Union européenne et le Mercosur. En France, les députés vont débattre sur ce traité. Mais que contient vraiment ce traité. Est il vraiment défavorable à l’économie française ?
Le traité de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, en cours de négociation depuis 1999, vise à supprimer la majorité des droits de douane entre les deux blocs, ce qui en ferait l’un des plus grands accords de ce type, couvrant 780 millions de personnes et des échanges commerciaux estimés à 40-45 milliards d’euros par an.
Points principaux du traité :
Ouverture des marchés :
Les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, et récemment la Bolivie) pourront exporter vers l’Europe des volumes considérables de produits agricoles à tarifs douaniers réduits, notamment 99 000 tonnes de bœuf, 180 000 tonnes de volailles, et 180 000 tonnes de sucre.
En contrepartie, l’UE aura un meilleur accès pour ses exportations industrielles et ses services.
Critiques et inquiétudes :
Agriculture européenne : Les agriculteurs européens, notamment français, dénoncent une concurrence qu’ils jugent déloyale. Ils craignent que des normes sanitaires et environnementales moins strictes au Mercosur créent des inégalités.
Environnement : Les écologistes alertent sur un risque accru de déforestation en Amazonie, stimulé par une hausse des exportations agricoles, ce qui pourrait aggraver les émissions de gaz à effet de serre.
Santé et normes : L’importation de produits ne respectant pas les standards européens de sécurité alimentaire suscite des préoccupations.
Opposition politique :
La France est l’un des pays les plus opposés dans sa version actuelle, invoquant la souveraineté alimentaire et environnementale. Emmanuel Macron a réaffirmé que la France pourrait bloquer l’accord au niveau européen si ses inquiétudes ne sont pas levées
Le processus de ratification est encore loin d’être finalisé, car il nécessite l’approbation unanime des 27 membres de l’UE, ainsi que celle de leurs parlements nationaux et du Parlement européen. Les discussions se poursuivent, mais l’accord reste très controversé.