Le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a exprimé vendredi sa profonde inquiétude face à l’escalade de la violence et de la « rhétorique belliqueuse » entre Israël et les militants du Hezbollah de part et d’autre de la frontière avec le Liban, avertissant qu’un faux pas pourrait déclencher une catastrophe pour l’ensemble de la région et au-delà.
La situation le long de la ligne bleue, qui délimite les forces armées israéliennes et libanaises, s’est détériorée depuis qu’Israël a lancé son offensive dans la bande de Gaza, à la suite de l’attaque brutale du 7 octobre menée par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens contre des communautés du sud du pays.
Jeudi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, aurait adressé une sévère mise en garde à Israël, alors que l’armée israélienne aurait approuvé les plans d’une offensive dans le sud du Liban.
S’adressant à la presse au Siège des Nations Unies à New York, le Secrétaire général António Guterres a souligné qu’il fallait éviter une aggravation du conflit au Moyen-Orient. « Soyons clairs : les peuples de la région et du monde ne peuvent pas se permettre que le Liban devienne un autre Gaza », a-t-il souligné. « Un geste irréfléchi – une erreur de calcul – pourrait déclencher une catastrophe qui irait bien au-delà de la frontière et, franchement, au-delà de l’imagination », a-t-il ajouté.
Le chef de l’ONU a également souligné que des deux côtés de la Ligne bleue, de nombreuses personnes ont déjà perdu la vie et ont été chassées de leurs maisons et de leurs moyens de subsistance.