Au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, deux responsables onusiens ont appelé mardi à mettre fin au « système de discrimination institutionnalisée » à l’encontre des femmes et filles en Afghanistan.
Les droits des femmes et filles en Afghanistan ne s’améliorent pas. Au contraire, « la situation a empiré », a déploré à Genève la Haute-Commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l’homme, Nada Al- Nashif, lors d’un dialogue interactif renforcé du Conseil consacré à la situation dans le pays.
« L’Afghanistan reste le seul pays au monde – le seul pays – où les filles ne peuvent accéder à une éducation au-delà du niveau primaire », a rappelé Mme Al-Nashif, rappelant que plus de 1.000 jours se sont écoulés depuis l’interdiction faite aux filles afghanes d’aller à l’école.
« Par cette interdiction, les Talibans continuent de restreindre les possibilités de développement des filles et leur capacité à vivre de manière indépendante à l’avenir, rongeant ainsi davantage le tissu riche et diversifié de la société afghane », a dénoncé la Haute-Commissaire adjointe.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) demeure profondément préoccupé par « l’environnement discriminatoire et restrictif persistant » à l’encontre des femmes et filles.
« Cela a eu d’énormes conséquences sur la santé mentale des femmes et des filles, comme en témoigne l’augmentation choquante des suicides au cours de l’année écoulée », a alerté Mme Al- Nashif, qui a appelé la communauté internationale à « ne pas normaliser ou tolérer de telles discrimination et violence systématiques et extrêmes contre les femmes et les filles ».