Sous un soleil de plomb, 4 000 personnes (selon les organisateurs. Chiffre difficile à vérifier) attendent avec impatience l’arrivée du président-candidat Emmanuel Macron pour son meeting à Marseille, le second de sa campagne et son premier de l’entre-deux-tours.
Sursaut Républicain
Sur la verte pelouse des jardins du palais du Pharo, en surplomb du Vieux Port, Dominique, 64 ans, ne cache pas son inquiétude : « Ce qui m’a fait peur, c’est que pour Trump, par exemple, on ne pensait pas qu’il allait être élu. Tout le monde s’est réveillé avec la gueule de bois le lendemain. De même pour le Brexit », explique cette ancienne professeure de français. Elle croit à un sursaut républicain : « Je pense que les Français vont se réveiller et ne pas laisser la place à l’extrême droite et à Marine Le Pen. »
De l’autre côté de l’imposante scène blanche sur laquelle le candidat LREM va s’exprimer, Stéphane, électeur convaincu d’Emmanuel Macron, est plus serein : « On refait le match de 2017 », lâche-t-il, pensant tout de même que « le match sera un peu plus serré ». Mickaël, journaliste sportif marseillais et électeur de gauche, aimerait qu’Emmanuel Macron « se rapproche plus du Macron d’il y a cinq ans ».
Adresse à la jeunesse et aux électeurs de gauche
La foule commence à pousser des cris à la vue du candidat. Il s’offre un rapide bain de foule avant de monter sur scène. Pendant près d’une heure et demie, le président-candidat va prendre la parole et s’adresser à la jeunesse, aux électeurs de gauche. Emmanuel Macron se met au vert. Le monologue du locataire de l’Élysée terminé, les avis sont partagés. « C’était un meeting avec une vraie vision pour la France, les jeunes et l’avenir », se réjouit Cécile, électrice de Nîmes. « J’ai trouvé que ça donnait de l’espoir et que ça changeait des discours ambiants ». Sofia ne partage pas cet avis : « J’ai été un peu déçue », explique-t-elle. « Il a parlé que d’écologie », ajoute cette Marseillaise, agente d’entretien dans une crèche. « Il n’a pas vraiment détaillé » les différents axes de son programme, elle estime qu’il ne lui a « pas assez parlé ».
