« Après une baisse constante depuis la fin du mois de janvier 2022, le nombre de nouveaux cas hebdomadaires a augmenté de 8% au cours de la semaine du 7 au 13 mars 2022 », a indiqué l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, dans son dernier bulletin épidémiologique.
Plus de 11 millions de nouveaux cas de coronavirus et 43.000 morts attribués au Covid-19 ou ayant aussi contracté le virus ont été comptabilisés la semaine dernière.
Dans le même temps, la mortalité continue de baisser. Au cours des sept derniers jours, on a enregistré 17% de décès en moins par rapport à la période précédente de sept jours.
La hausse des cas recensés n’est que la partie visible de l’iceberg
Selon le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, cette augmentation des cas de coronavirus se produit malgré la réduction des tests dans certains pays.
« Ce qui signifie que les cas que nous observons (dans le monde) ne sont que la partie émergée de l’iceberg », a affirmé le Chef de l’OMS.
« Il faut s’attendre à des poussées locales, notamment dans les zones où les mesures de prévention de la transmission ont été levées. Toutefois, les niveaux de mortalité sont inacceptables dans de nombreux pays en particulier lorsque les niveaux de vaccination sont faibles parmi les populations sensibles », a détaillé le Dr Tedros.
Pour l’OMS, chaque pays est confronté à une situation différente, avec des défis différents, mais la pandémie n’est pas terminée.
Rester vigilant
Une combinaison de facteurs est à l’origine de ces augmentations, notamment le variant Omicron hautement transmissible et la levée des mesures de santé publique et sociales. « Le sous-variant BA.2 de l’Omicron est le variant la plus transmissible à ce jour. Dans un contexte où les mesures et les restrictions sont levées, cela conduira à plus de transmission », a déclaré Maria Van Kerkhove, responsable technique de l’OMS pour la Covid-19.
Selon l’OMS, les facteurs de transmission sont les mêmes depuis le début de la pandémie. « Nous comprenons parfaitement que le monde veut tourner la page de la Covid-19, mais ce virus se propage très efficacement entre les personnes », a dit la Dre an Kerkhove.
Et si la planète ne prend pas de mesures, le virus continuera à se transmettre et à muter, a-t-elle alerté. D’autant qu’il y a « une énorme quantité de désinformation ». « On entend dire que le variant Omicron est doux. Que la pandémie est terminée. Que ce sera le dernier variant auquel nous aurons affaire. Cela crée beaucoup de confusion », a regretté la responsable technique de l’OMS.
Face à cette légère remontée des infections, l’OMS exhorte tous les pays à rester vigilants. « Continuez à vacciner, à tester, à séquencer, à fournir des soins précoces aux patients et à appliquer des mesures de santé publique de bon sens pour protéger les travailleurs de la santé et le public. Nous continuons à appeler chacun à se faire vacciner, là où les vaccins sont disponibles », a conclu le Dr Tedros.
Hausse des infections particulièrement dans la région du Pacifique occidentale
Selon l’OMS, la hausse des infections a été particulièrement frappante au Pacifique occidental et sur le continent africain, avec une augmentation respective de 29% et 12% par rapport à la semaine passée. En Europe, l’augmentation était de 2%.
Dans les trois autres régions de l’OMS, les cas ont diminué. Le recul a été ainsi observé en Méditerranée orientale, (-24%), la Région de l’Asie du Sud-Est (-21%) et la Région des Amériques (-20%).
Si les cas ont baissé de 2% en Europe, cette région représente toutefois 44% de tous les nouveaux cas enregistrés dans le monde au cours de la semaine écoulée. « Ces tendances doivent être interprétées avec prudence, car plusieurs pays modifient progressivement leurs stratégies de dépistage, ce qui entraîne une baisse du nombre total de tests effectués et, par conséquent, du nombre de cas détectés », a précisé l’OMS.
Le plus grand nombre d’infections a été signalé par la République de Corée (2.100.171; +44%),). Suivent le Vietnam (1.670.627; +65%),), l’Allemagne (1.350.362; +22%), les Pays-Bas (475.290; +42%) et la France (419.632; +20%).
S’agissant de la mortalité, elle a augmenté dans le Pacifique occidental (plus 12 %), mais a diminué dans toutes les autres régions, plus particulièrement en Méditerranée orientale (moins 49 %) et en Afrique (moins 41 %). L’Europe a connu une baisse de 23%, l’Amérique – de 15%.
Plus de 458 millions de cas dont plus de 6 millions de morts dans le monde
Dans le même temps, les États-Unis représentent la majorité des décès liés au coronavirus entre le 28 février et le 6 mars (9.078 ; -13%). Suivent la Russie (4.530 ; -15%), du Brésil (3.301 ; -15%), de l’Indonésie (1 994 ; -5%) et de la Chine (1.955 ; +63%).
Par ailleurs, l’épidémiologie mondiale actuelle du SRAS-CoV-2 est caractérisée par la prédominance mondiale du variant Omicron. Parmi les 430.487 séquences collectées au cours des 30 derniers jours, 429.994 (99,9%) étaient Omicron et 400 (0,1%) étaient Delta.
Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, le variant détecté pour la première fois en Inde reste le seul autre COV dont la circulation est signalée à des niveaux non négligeables. Sinon au cours des six derniers mois, une baisse significative de la circulation des COV Alpha, Beta et Gamma a été observée dans les six régions de l’OMS.
Plus globalement, le bilan total des infections au coronavirus confirmées a atteint plus de 458,4 millions depuis le début de la pandémie. Selon un décompte établi ce mercredi par l’OMS, la Covid-19 a fait officiellement au moins 6.047.653 morts dans le monde. Au 13 mars 2022, plus de 10,7 milliards de doses de vaccin ont été administrées.