Après 6 journées de manifestation et deux nouvelles journées programmées contre la réforme des retraites, la facture pour l’économie française commence à être salée.
Invité lundi matin sur Europe1 la ministre de l’économie Christine Lagarde a estimé entre 200 à 400 millions la perte en euros causée par le mouvement. Elle précise néanmoins que tout cela est difficile à chiffrer. Une estimation qui a été dévoilé un peu plus tôt par le Figaro qui mentionne Bercy.
Le Medef avait demandé dimanche soir que le moratoire soit envisagé pour les entreprises les plus fragilisées mais la ministre de l’économie ne l’entend pas de cette façon. Pour elle, « il n’y aurait pas de moratoire général sur le paiement des charges des entreprises affectées mais que les situations individuelles seraient examinées ».
A chacun sa perte.
C’est le secteur des industries chimiques qui serait le plus touché, avec des pertes estimées à 33 millions d’euros, Air France estime que la grève lui couterait 5 millions d’euros par journée de mobilisation soit 25 millions depuis le début des manifestations. Du coté de la SNCF ce n’est guère mieux, les pertes sont chiffrées à 20 millions d’euros pour une journée de grève non reconductible.
Il est évident aujourd’hui que le secteur des transports est celui où la grève à le plus de répercussions, faute de carburant. Une situation partagée par le transport routier et la raréfaction du gazole dans les stations services.
Au-delà de toute perte financière, il y a aussi la perte immatérielle, que Christine Lagarde a renommé « préjudice moral pour la France ». Il est vrai que depuis l’image du pays est quelque peu effritée aux yeux du monde.
Admirons la précision de l’évaluation : de 200 à 400 millions ! On se demande comment cela a été calculé… Pour être équitable, l’article aurait dû proposer une estimation des retenues sur salaires qui vont être pratiquées sur les revenus des grévistes.