« Ce matin, un convoi logistique de la MINUSMA a heurté un engin explosif improvisé entre Douentza et Sévaré sur la Route nationale 16, dans la région de Bandiagara. Sept Casques bleus ont été tués et trois autres grièvement blessés », a annoncé la Mission dans un communiqué de presse.
« Le Secrétaire général condamne fermement cette attaque odieuse. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles des victimes, ainsi qu’au gouvernement et au peuple togolais. Nous souhaitons un plein rétablissement à tous ceux qui ont été blessés », a dit son porte-parole lors d’un point de presse à New York. « Le Secrétaire général appelle également les autorités maliennes à ne ménager aucun effort pour identifier les auteurs de cette attaque afin qu’ils soient traduits en justice », a-t-il ajouté.
Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane, a condamné « cette attaque lâche » et a souligné qu’elle pourrait constituer un crime de guerre conformément au droit international.
Il a présenté ses condoléances les plus attristées au gouvernement des défunts Casques bleus, ainsi qu’à leurs familles et à leurs frères d’armes, et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
« Cette tragédie vient alourdir le décompte macabre des attaques contre les soldats de la paix au Mali », a déclaré M. Wane. Evoquant la mémoire des sept soldats tombés aujourd’hui sur le champ d’honneur, il a rappelé que « la MINUSMA est l’opération de paix où les Casques bleus ont payé le plus lourd tribut, avec plus de 200 soldats tués dans l’accomplissement de leur mission ».
Des dizaines d’attaques contre le personnel de la MINUSMA
Depuis le début de l’année 2021, des dizaines d’attaques contre le personnel de la MINUSMA impliquant des engins explosifs improvisés ont été recensées, tuant plusieurs Casques bleus.
Selon le chef de la mission onusienne, cette nouvelle attaque, tout comme les autres qui l’ont précédé, rappellent à nouveau l’impérieuse nécessité d’efforts encore plus soutenus pour stabiliser le Centre du Mali.
La MINUSMA avait annoncé la veille qu’un autre Casque bleu avait succombé à ses blessures lundi 6 décembre à Dakar, au Sénégal.
Ce soldat de la paix égyptien avait été grièvement blessé le 22 novembre dernier après que le véhicule dans lequel il se trouvait, dans le cadre d’un convoi logistique se rendant de Tessalit à Kidal, eut heurté un engin explosif improvisé, à environ 11 km du camp de la MINUSMA à Tessalit. Il avait alors été évacué à Dakar avec deux autres Casques bleus pour y recevoir des soins appropriés.