Le bilan total de l’épidémie d’Ebola dans le nord-ouest de la RDC établi ce mercredi fait état de 27 tués et 58 cas dont 28 confirmés, 21 probables et neuf suspects. Trois travailleurs de la santé figuraient parmi les 58 cas signalés. Lors d’une session spéciale organisée en marge de la 71e Assemblée mondiale de la santé, les autorités congolaises ont annoncé six nouveaux cas possibles dans la zone sanitaire rurale d’Iboko, dans le nord-ouest du pays, et deux autres à Wangata, en banlieue de Mbandaka.
« Le cas index n’a pas encore été identifié et les investigations sont en cours », a déclaré l’Ambassadeur Zénon Mukongo Ngay, Représentant permanent de la RDC auprès de l’ONU-Genève. A la date du 21 mai, plus de 600 contacts ont été identifiés et font l’objet d’un suivi et des enquêtes de terrain sont en cours pour déterminer le cas-index.
Ce nouveau bilan dans la province de l’Equateur intervient alors que Kinshasa poursuit sa campagne de vaccination contre Ebola lancée en début de semaine une campagne de vaccination contre Ebola. Une campagne d’autant plus « salutaire » que l’Organisation mondiale de la santé redoute le pire.
Le risque est de voir « cette épidémie s’étendre aux zones urbaines ou de pouvoir la garder sous contrôle ». D’autant qu’un « cas signalé en zone urbaine signifie qu’il peut se propager rapidement, c’est un autre défi », a d’ailleurs admis le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de cette session extraordinaire organisée aujourd’hui en marge de l’Assemblée mondiale de la Santé.
Des facteurs comme la propagation de cas confirmés à la ville de Mbandaka et le fait que cinq travailleurs de la santé ont été infectés font craindre une expansion potentielle de l’épidémie et témoignent d’un risque « potentiel d’amplification ».