L’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) est préoccupée par la nouvelle flambée de violences intercommunautaires qui touchent le centre du Mali et ont poussé près de 3.000 personnes à se réfugier au Burkina Faso voisin ces dernières semaines.
« Lors de ces affrontements entre les communautés Dogon et Peul, des dizaines de personnes ont été tuées depuis février et des maisons et autres biens détruits, notamment dans la zone de Koro, dans la région de Mopti », a déclaré William Spindler, le porte-parole du HCR lors d’un point de presse mardi à Genève.
Avec la montée de la violence extrémiste et intercommunautaire, l’agence onusienne redoute désormais davantage de déplacements et une augmentation des besoins humanitaires.
Les 3000 personnes réfugiées au Burkina Faso comprennent 2.000 Maliens ainsi que 1.000 Burkinabés qui résidaient au Mali depuis de nombreuses années.
Sur le chemin de l’exil, la plupart des personnes réfugiées en territoire burkinabé appréhendaient d’emprunter la route par peur des enlèvements et des meurtres. « Ils arrivaient à pied ou dans des véhicules légers dans des points de passage frontalier non officiels », a indiqué M. Spindler.
Ces nouveaux réfugiés répertoriés entre la mi-février et début d’avril se sont ajoutés aux quelques 24.000 Maliens qui ont trouvé refuge au Burkina Faso depuis le début du conflit au Mali en 2012.