Les députés du Modem et plusieurs parlementaires du Nouveau Centre, pourtant alliés à l’UMP de Nicolas Sarkozy ont voté pour la proposition de loi présentée par le groupe socialiste à l’Assemblée nationale et tendant à annuler les effets du « bouclier fiscal ». D’autres parlementaire du Nouveau Centre se sont abstenus. Le chef du parti centriste et ministre de la défense Hervé Morin pourrait donc passer un mauvais quart d’heure lors du prochain conseil des ministres pour avoir laissé une partie de ses troupes voter avec l’opposition.
Sans surprise, la proposition, présentée par la newsletter de l’assemblée nationale comme une « petite loi » a été rejetée. 220 députés ont voté pour, 276, la majorité absolue, contre.
Le texte, voté par les députés socialistes, les députés de la gauche démocrate et républicaine (PCF, PG, Verts) n’a donc pas été adopté. 10 députés de l’UMP se sont cependant affranchis de leur groupe politique et se sont abstenus. Bernard Debré, Serge Grouard et Mme Marie-Jo Zimmermann figurent parmis ces quasi opposants à l’une des mesures phares de Nicolas Sarkozy.
Première mesure décidée par Nicolas Sarkozy au lendemain de son élection à la présidence de la République, ce fameux bouclier fiscal avait pour objectif de devait faire revenir en France certains exilés fiscaux. Par son application, le Trésor public verse chaque année aux français les plus riches, des sommes de plusieurs milliers d’euros.
Une mesure impopulaire à en croire les sondages d’opinion et qualifiée de « Péché originel » du gouvernement par la gauche.