Emmanuelle Garnier, Présidente de l’Université Toulouse – Jean Jaurès alerte sur la situation financière préoccupante des universités et l’avenir du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche :
Engagée pour une université publique de qualité, accessible au plus grand nombre, ancrée dans son territoire et résolument tournée vers l’avenir de sa jeunesse, la Présidente de l’Université de Toulouse – Jean Jaurès a pris part à l’action inédite menée par France Universités auprès de Monsieur le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Jeudi 21 novembre 2024, l’ensemble des présidentes et présidents d’universités ont exprimé leurs inquiétudes et leur mécontentement auprès de leur ministre après l’annonce officieuse d’une diminution de 1% de leur dotation annuelle pour 2025.
C’est cette information qui, en réalité, a fait déborder le vase. En effet, la situation financière des universités est aujourd’hui devenue intenable à la suite d’une série de mesures décidées par l’État mais dont le financement est à la charge des universités.
Pour l’Université Toulouse – Jean Jaurès, les mesures de revalorisation salariale dites Guérini, mises en place en 2022, vont peser à hauteur de 1,2 millions d’euros sur le budget 2025 car elles ne sont que partiellement compensées par l’État. Dans le cadre du Projet de loi de finances 2025, c’est à présent la mesure portant sur le Compte d’Affectation Spéciale pour les pensions (CAS Pensions) qui ne serait pas compensée et qui engendrerait une charge supplémentaire de 2 millions d’euros pour l’établissement.
Et le constat est le même dans toutes les universités : toutes ces charges viennent lourdement grever les budgets déjà en grande tension.
Lors de leur échange avec Monsieur le ministre, les présidentes et présidents d’universités ont clairement indiqué que, sans une prise en compte urgente de leurs demandes, l’État prendrait la responsabilité de plonger les établissements dans une situation critique. En conséquence, de nombreuses universités pourraient être contraintes, malgré elles, de :
Réduire leurs capacités d’accueil sur Parcoursup et, de ce fait, le nombre de places disponibles pour les futurs bacheliers
Fermer certains sites universitaires délocalisés
Diminuer leur offre de formations
Diminuer les budgets des équipes de recherche
Stopper ou ralentir les projets de rénovation du patrimoine immobilier
Réduire les services proposés aux étudiants, comme le nombre de bibliothèques universitaires.
L’Université Toulouse – Jean Jaurès, fidèle à ses valeurs, déplorerait de devoir envisager une telle dégradation de la qualité du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche.C’est pourquoi l’Université Toulouse – Jean Jaurès, aux côtés de l’ensemble des universités françaises, invite le Gouvernement à prendre en compte les inquiétudes exprimées par les présidentes et présidents, à accéder à leurs demandes et à garantir les financements adéquats afin de préserver la qualité des formations de l’enseignement supérieur et de la recherche en France.
« Les universités ont un rôle majeur à jouer pour faire face aux grands défis de notre temps, mais il faut pour cela qu’elles aient les moyens de leur action. Or, elles se trouvent aujourd’hui dans une tension budgétaire proche du point de rupture », conclut Emmanuelle Garnier, Présidente de l’Université Toulouse – Jean Jaurès.