Dans un contexte économique morose et un déficit abyssal, les parlementaires discutent d’éventuelles hausses d’impôts et d’une nouvelle répartition des investissements de l’Etat. Le Medef 31, syndicat majoritaire des patrons, a tenu à réagir, voici son opinion in extenso adressée notamment aux parlementaires du département :
Alors que le chômage repart à la hausse en France, le PLF et le PLFSS prévoient d’importantes
augmentations d’impôts et de charges sur les entreprises pénalisant la compétitivité, l’activité et
l’emploi. Nous nous y opposons !
En additionnant notamment les 8 milliards d’euros d’impôts sur les sociétés, les 5 milliards d’euros
liés à la réduction des allègements de charges, les 2,3 milliards d’euros transférés de l’Assurance
Maladie aux complémentaires santé et donc aux entreprises, le 1,2 milliard d’euros d’économies
sur les aides à l’apprentissage et les 800 millions d’euros de versement mobilité, c’est environ 20
milliards d’euros d’impôts et charges supplémentaires qui pourraient être imposés aux
entreprises. Cette hausse correspond aux salaires chargés de 400 000 emplois.
Cette estimation n’est pas une projection lointaine : elle reflète une réalité tangible pour des
milliers d’entreprises, notamment les plus petites, déjà fragilisées par une conjoncture
économique incertaine et par une rude concurrence internationale.
Les allègements de charges ne sont pas des cadeaux faits aux entreprises, mais un investissement
dans l’emploi et la compétitivité. Ils permettent aux employeurs d’embaucher, de former et de
maintenir des postes dans un contexte où chaque emploi compte. Au moment où les indicateurs
économiques montrent une stagnation, voire un recul de l’activité économique, cette
augmentation des charges pour les entreprises risque d’aggraver durablement la situation
économique de la France.
En s’attaquant à ces allègements, les responsables politiques prennent le risque de transformer
une situation fragile en véritable crise de l’emploi. Pour les chefs d’entreprise, le choix serait
simple mais douloureux : créer des emplois ou payer des charges toujours plus lourdes. À l’heure
où la France fait face à des défis structurels majeurs, cette décision serait une erreur stratégique
et économique.
Il n’est pas trop tard : le Parlement peut encore agir !
Nous appelons solennellement les parlementaires de la Haute-Garonne à se saisir de cette
question lors des débats parlementaires. Notre département de la Haute-Garonne a besoin d’eux.
Il n’est pas trop tard pour protéger l’emploi et les entreprises. Les représentants du peuple ont
encore la possibilité de réorienter ces mesures pour éviter un choc économique et social.
Le choix est clair : plus d’impôts ou plus d’emplois. Les entreprises et les salariés de ce pays
méritent mieux que des décisions qui sacrifieraient leur avenir.