Emmanuel Macron serait il obligé de nommer une personnalité issue de la force ayant remporté les élections législatives. La Constitution de la Ve République est moins formelle que cela. On vous explique. « Comment on appelle en politique un président de la République qui ne nomme pas un Premier ministre d’une coalition arrivée en tête ? En Amérique latine, on appelle ça un putsch, un coup d’État. » Ces propos, de Fabien Roussel ce vendredi 23 août 2024, résume bien la position du Nouveau Front populaire concernant la nomination du prochain Premier ministre. « Le Président a le devoir d’appeler le nouveau Front populaire à gouverner », estimait également Jean-Luc Mélenchon, au soir du second tour des élections législatives.
Une coutume constitutionnelle ?
Plus compliqué selon la Constitution Pourtant, Emmanuel Macron n’est pas obligé de nommer un membre du Nouveau Front populaire comme Premier ministre. La Constitution explique, dans son article 8, que « seul le chef de l’État a la compétence de nommer un premier ministre ».Mais rien n’indique que c’est un membre du parti ayant remporté le plus de sièges à l’Assemblée nationale qui doit devenir Premier ministre. Alors, ça reste pourtant la coutume. Puisque sinon, le gouvernement installé par l’Élysée pourrait être renversé par une motion de censure, moyen dont dispose l’Assemblée nationale pour forcer le Premier ministre à démissionner.