Après la dissolution, la tectonique des plaques est sur le point de se stabiliser à 48 heures de la date limite du dépôt des candidatures pour les futures élections législatives. A gauche, un accord global sur un programme et la répartition des candidatures a été acté ce jeudi soir. La disponibilité de Jean Luc Mélenchon pour être premier ministre en cas de victoire fait débat. Enfin, à droite, Eric Ciotti reste juridiquement président des LR.
Nouveau Front Populaire : accord historique
Le nouveau Front populaire est acté par les partis de gauche : PS, LFI, Ecologistes ou communistes. Après 4 jours de négociations, un accord a été annoncé jeudi soir sur un programme de gouvernement mais aussi la répartition des circonscriptions où un seul candidat sera présent. Le détail du programme de ce nouveau Front Populaire est présenté ce vendredi midi. L’annonce de cet accord, dont le détail des candidatures n’a pas encore été complètement annoncé a soulevé une vague d’espoir chez les militants dans la soirée sur les réseaux sociaux. L’ancien président de la République socialiste François Hollande a apporté son soutien à ce nouveau Front Populaire, rempart contre l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir a t il expliqué.
Mélenchon premier ministre ? Tir de barrage
La constitution du Nouveau Front Populaire soulève une vague d’espoir et cette gauche unie pourrait bien créer la surprise dans cette séquence particulièrement indécise. Dès lors, la question du futur locataire de Matignon se pose. Et elle n’est pas qu’une figure de style mais un vrai moteur pour la dynamique de cette campagne. Le leader de la France Insoumise, Jean Luc Mélenchon s’est dit disponible. Tir de barrage dans les autres partis : au Parti socialiste plusieurs voix ont estimé qu’une femme comme la vice présidente de l’Assemblée nationale Valérie Rabault ou celui de la présidente de la région Occitanie Carole Delga serait judicieux. François Ruffin ou Clémentine Autain pourrait aussi se dire disponibles.
Ciotti en sursis
La journée de jeudi a débuté par la déclaration de la tête de liste LR aux élections européennes, François Xavier Bellamy a annoncé qu’en cas de second tour entre des candidats de gauche et RN aux élections législatives, il voterait sans hésiter pour le candidat d’extrême droite. S’agissant du cas Eric Ciotti qui s’était dit favorable à un accord politique entre le RN et les LR, la justice a été saisie après son éviction actée à l’unanimité par les membres du bureau politique des LR.