Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi une résolution visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu global en trois phases pour mettre fin à la guerre à Gaza, l’Ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield déclarant aux membres « aujourd’hui, nous avons voté pour la paix. » Le texte rédigé par les États-Unis appelle le Hamas à accepter une proposition de cessez-le-feu annoncée le 31 mai par le Président Joe Biden et déjà acceptée par Israël.
Adoptée à une large majorité avec 14 voix pour et l’abstention de la Russie – qui a choisi de ne pas exercer son droit de veto – la résolution exhorte également les deux parties à mettre pleinement en œuvre les termes de la proposition « sans délai et sans condition ».
Le Président Biden a décrit l’accord comme étant « non seulement un cessez-le-feu qui serait inévitablement fragile et temporaire », mais aussi un accord qui mettrait « durablement fin à la guerre ». Il a ajouté que les termes de l’accord avaient été transmis par le Qatar aux dirigeants du Hamas. Il est diplomatiquement significatif que les États-Unis aient pu rallier Israël et la mission palestinienne au soutien de la résolution de lundi, tout en évitant les vetos des membres permanents – y compris des États-Unis eux-mêmes – qui ont entravé la plupart des résolutions qui n’ont pas été adoptées depuis que les attaques terroristes du 7 octobre ont déclenché le cycle de la violence.
La proposition envisage une approche en trois phases pour garantir une fin durable et globale des combats.
La première phase comprend un « cessez-le-feu immédiat, total et complet, avec la libération des otages, y compris les femmes, les personnes âgées et les blessés, la restitution des dépouilles de certains otages qui ont été tués et l’échange de prisonniers palestiniens ».
La résolution appelle au retrait des forces israéliennes des « zones peuplées » de Gaza, au retour des Palestiniens dans leurs maisons et leurs quartiers dans toute l’enclave, y compris dans le nord, ainsi qu’à la distribution sûre et efficace de l’aide humanitaire à grande échelle.
La deuxième phase verrait la fin permanente des hostilités « en échange de la libération de tous les autres otages encore présents à Gaza et du retrait total des forces israéliennes de Gaza ».
La troisième phase verrait le lancement d’un « grand plan pluriannuel de reconstruction de Gaza » et la restitution à Israël des dépouilles de tous les otages décédés se trouvant encore dans la bande de Gaza.