Le Président de la République Emmanuel Macron s’est entretenu par téléphone avec M. Benyamin Netanyahou , Premier ministre de l’État d’Israël, ce lundi 22 avril 2024 a annoncé l’Elysée. L’essentiel des échanges a été diffusé.
Le Président de la République a « de nouveau exprimé sa solidarité avec le peuple israélien suite à l’attaque sans précédent lancée par l’Iran contre Israël » la nuit du 13 au 14 avril 2024, repoussée avec succès avec le soutien des partenaires internationaux d’Israël. Il a redit l’attachement de la France à la sécurité d’Israël. Le chef de l’État a rappelé que cette attaque « inacceptable » de l’Iran faisait peser le risque d’une escalade militaire générale et a souligné la nécessité d’éviter un embrasement de la région, en invitant toutes les parties à exercer la plus grande retenue a t on commenté dans l’entourage du chef de l’Etat.
Il a indiqué que la France était disposée à travailler avec ses partenaires pour éviter cet embrasement et a marqué notre détermination à renforcer les mesures pour faire face aux actions déstabilisatrices de l’Iran.
Le chef de l’Etat a souligné tout particulièrement les efforts de la France, en coordination avec nos partenaires internationaux, pour travailler à une désescalade sur la Ligne bleue entre Israël et le Liban. Il a appelé à la plus grande retenue et à la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies par toutes les parties.
Solution à deux Etats : Israël et Palestine
Le Président de la République a réitéré dans ce cadre, et face à l’urgence humanitaire absolue à Gaza où la situation des civils était depuis trop longtemps inacceptable, son appel à un cessez-le-feu immédiat et durable. Il a de nouveau marqué sa ferme opposition à une offensive israélienne sur Rafah, qui ne ferait qu’aggraver une situation déjà catastrophique à Gaza et augmenter les risques d’escalade. Il a également évoqué l’urgence absolue qu’il y avait à garantir une entrée massive d’aide humanitaire par tous les points d’accès à la bande de Gaza. Il a rappelé la priorité que constituait pour la France la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.
Le Président de la République a rappelé la nécessité d’avancer vers la solution à deux Etats, qui constitue la seule manière d’assurer une paix durable dans la région. Il a dans ce cadre exprimé sa vive condamnation de l’intensification des violences et des attaques perpétrées par les colons en Cisjordanie et appelé les autorités israéliennes à y mettre un terme. Il a rappelé que la colonisation constitue une violation du droit international et entrave la perspective de paix fondée sur la solution des deux Etats, et qu’elle doit cesser.