Opinion Christophe Ramond, Président du Conseil départemental du Tarn _ La clinique Claude-Bernard à Albi annonce restreindre son service d’urgences à compter de ce lundi 1ᵉʳ avril 2024.
Ces fermetures sans augmentation du nombre d’urgentistes à l’hôpital constituent une rupture d’égalité dans l’accès aux soins pour les habitants.
Cette situation n’est pas acceptable, c’est inadmissible et insupportable !
Dans le Tarn, nous ne sommes pas des citoyens de deuxième classe.
La fin de l’accueil aux urgences de Claude-Bernard les vendredis, samedis et dimanches, entre 20 heures et 8 heures du matin, c’est l’assurance d’engorger de 30% à 50% les autres établissements du territoire déjà eux-mêmes au bord de l’apoplexie !
C’est allonger encore le temps de prise en charge des patients ! Ce sont des risques supplémentaires pour les patients ! C’est une baisse globale de la qualité des soins !
Nous ne nous contenterons jamais de demi-mesures de service public, surtout lorsqu’il s’agit de protéger notre bien le plus précieux : la santé.
En matière d’urgence, on le sait, chaque minute compte.
Depuis trop de temps, on nous explique que tout finira par aller mieux, mais c’est tout l’inverse : ce que nous vivons, c’est une dégradation sans précédent de l’accès aux soins.
Dans notre pays, les soins sont une obligation, sans condition, sans restriction. Nous ne pouvons pas accepter la mise en danger réelle de la population.
J’appelle d’urgence les services de l’État à se mobiliser, en lien avec l’ARS, et les élus locaux pour qu’une solution pérenne et durable soit trouvée afin de remettre sur pied notre système de santé.
Il nous faut un système de santé plus robuste, plus juste et plus efficace.