Les violations des droits de l’homme commises par le régime iranien lors de la répression brutale des manifestations en 2022 constituent des crimes contre l’humanité, a déclaré vendredi une mission d’enquête des Nations Unies.
Dans son premier rapport présenté au Conseil des droits de l’homme, la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur l’Iran note que cette répression violente a conduit le gouvernement iranien à commettre de graves violations des droits de l’homme, dont beaucoup constituent des crimes contre l’humanité.
« Ces actes s’inscrivent dans le cadre d’une attaque généralisée et systématique contre la population civile en Iran, notamment contre les femmes, les filles, les garçons et les hommes qui ont réclamé la liberté, l’égalité, la dignité et l’obligation de rendre des comptes », a déclaré dans un communiqué, la Présidente de la Mission d’établissement des faits, Sara Hossain.
Créée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en novembre 2022, la Mission d’enquête a conclu que ces abus ont ciblé de manière disproportionnée les femmes, les enfants et les membres des minorités ethniques et religieuses.
Les enquêteurs notent que nombre des violations identifiées dans ce document « constituent des crimes contre l’humanité, en particulier des meurtres, des emprisonnements, des tortures, des viols et d’autres formes de violence sexuelle, des persécutions, des disparitions forcées et d’autres actes inhumains », commis dans le cadre d’une attaque généralisée et systématique contre des civils.