La situation des Gazaouis « s’aggrave d’heure en heure », a déclaré mardi l’agence de santé de l’ONU (OMS), après les bombardements israéliens les plus violents dans l’enclave palestinienne depuis que les militants du Hamas ont massacré quelque 1.200 personnes dans le sud d’Israël et pris environ 240 personnes en otage le 7 octobre dernier.
S’exprimant depuis la ville de Rafah, le Dr Rick Peeperkorn, Représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans le territoire palestinien occupé, a décrit de nouvelles effusions de sang après la reprise des bombardements israéliens vendredi dernier.
« La situation s’aggrave d’heure en heure », a déclaré le Dr Peeperkorn aux journalistes à Genève par vidéoconférence. « Il y a une intensification des bombardements tout autour, y compris ici dans les régions du sud, à Khan Younis et même à Rafah ».
Le médecin de l’OMS a noté qu’au cours des deux derniers jours, il y avait également eu « un nombre considérablement croissant » de personnes déplacées à l’intérieur de l’enclave en provenance de la région centrale « et même maintenant des régions du sud », craignant pour leur vie.
De son côté le Programme alimentaire mondial (PAM) a prévenu mardi que la reprise des hostilités à Gaza ne ferait qu’intensifier « la crise alimentaire catastrophique qui menace déjà de submerger la population civile ».
La pause de sept jours dans les combats a permis au PAM et à ses partenaires d’intensifier les opérations de secours. Durant cette période, ils ont ainsi pu doubler le nombre de points de distribution en dehors des abris et livrer de la nourriture dans des endroits auparavant impossibles à atteindre, notamment dans certaines régions du nord de l’enclave.
Mais, désormais « la reprise des combats rend la distribution de l’aide quasiment impossible et met en danger la vie des travailleurs humanitaires ». « C’est surtout un désastre pour la population civile de Gaza, soit plus de 2 millions de personnes, dont la seule planche de salut est l’assistance alimentaire », a souligné l’agence.