L’Iran a intensifié sa répression de la dissidence pour empêcher la commémoration publique de la mort de Jina Mahsa Amini en garde à vue l’année dernière, ont regretté mardi une vingtaine d’experts indépendants de l’ONU, après que les autorités ont brièvement détenu son père et renforcé la sécurité dans tout le pays pour empêcher les manifestations prévues pour marquer l’anniversaire de sa mort.
Selon les experts onusiens, après des mois de répression brutale des manifestations au cours de l’année écoulée, les autorités ont imposé des restrictions et menacé de représailles les commémorations publiques prévues pour marquer l’anniversaire écoulée depuis la mort tragique de Jina Mahsa Amini.
Pour rappel, Jina Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans, a été retrouvée morte en garde à vue le 16 septembre 2022, après avoir été arrêtée pour ne pas avoir respecté les lois iraniennes sur le port obligatoire du voile ou du hijab.
À l’approche de la date de sa mort, les experts de l’ONU avaient reçu des informations selon lesquelles les autorités avaient arrêté le père de la jeune femme et l’avaient mis en garde contre le fait de marquer le premier anniversaire de la mort de sa fille avant de le relâcher.
Le 16 septembre, les forces de sécurité ont encerclé la maison familiale de Jina Mahsa Amini, empêchant la famille de quitter les lieux pour se recueillir sur la tombe.