L’augmentation moyenne du tarif des péages d’autoroute à hauteur de 4,75 % entrera en vigueur à compter de ce mercredi 1er février 2023.
Alors que le ministre délégué aux Transports Clément BEAUNE semble se satisfaire de cette hausse « sensiblement inférieure à l’inflation » (6,33 % à fin octobre 2022) et que le ministre de l’Économie Bruno LE MAIRE s’évertue à ignorer les conclusions du rapport de l’Inspection générale des Finances qu’il a lui-même commandé, l’association « 40 millions d’automobilistes » dénonce une énième hausse inadmissible pour les usagers des autoroutes qui, ajoutée à l’envolée des prix des carburants, transforme la mobilité quotidienne en luxe.
Le risque d’un report massif du trafic des autoroutes vers le réseau secondaire
La première conséquence de cette nouvelle hausse du tarif des péages autoroutiers est évidemment qu’il rend l’accès au réseau de moins en moins accessible financièrement pour les usagers : « Avec la perte globale du pouvoir d’achat que subissent actuellement les Français, on comprend rapidement qu’ils vont être de plus en plus nombreux à ne plus pouvoir s’offrir le luxe d’emprunter le réseau autoroutier, et c’est très dommageable car c’est le réseau le plus sécuritaire. Les usagers risquent donc massivement de se reporter sur les routes nationales et départementales, 5 à 6 fois plus accidentogènes que les autoroutes », explique Philippe NOZIÈRE, président de « 40 millions d’automobilistes ».