La Conseillère spéciale des Nations Unies pour la prévention du génocide, Alice Wairimu Nderitu, a aussi exprimé sa vive inquiétude, en particulier concernant la province de l’Ituri, alors que la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba, a observé que la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC affecte considérablement les enfants.
Des groupes armés non étatiques
Plus de 200 civils ont été tués au cours des six dernières semaines en Ituri dans une série d’attaques menées par des groupes armés non étatiques, qui ont également détruit 2.000 maisons et fermé ou démoli 80 écoles. La dernière attaque meurtrière s’est produite le 19 janvier sur le site de Plaine Savo pour les personnes déplacées dans la province d’Ituri.
Des hommes armés ont pris d’assaut le site avec des armes à feu et ont tué deux adultes et cinq enfants. « De nombreux abris ont été pillés et réduits en cendres », a déclaré mardi lors d’un point de presse de l’ONU à Genève, Eujin Byun, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
La population fuit les zones de combat
Pas moins de 17.000 personnes ont fui vers la ville voisine de Bule, plus sûre. « Elles sont maintenant hébergées dans des écoles, des églises et des marchés extérieurs mal couverts, sans nourriture ni eau suffisantes », a ajouté Mme Byun.
Au moins 52.000 personnes ont fui dans une province qui compte déjà 1,5 million de personnes déplacées. Parmi elles, 35.000 ont trouvé refuge dans la sécurité relative du site de Rhoe, où l’infrastructure d’abris d’urgence, de latrines communes et d’espaces de cuisson partagés croule maintenant sous le poids d’une population de 70.000 personnes, soit près du double de sa capacité prévue.