La plus grande crise de réfugiés au monde continue d’affecter la région et le monde entier, a déploré le Secrétaire général, citant des chiffres sans appel : 14,6 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire et 12 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire, « ne sachant pas d’où viendra leur prochain repas ».
Les besoins sont les plus élevés depuis le début de la guerre, il y a plus de 11 ans : « 90% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, les infrastructures s’effondrent, détruites par des années de conflit », a-t-il égrené.
L’activité économique a diminué de moitié au cours d’une décennie de conflits, de crises financières régionales, de sanctions et de la pandémie de COVID-19. L’économie devrait encore se contracter cette année, a-t-il averti, citant la Banque mondiale.
L’aéroport de Damas bombardé
Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, a au cours de cette même séance dressé un sombre bilan de la situation sécuritaire en annonçant qu’il y a cinq jours, une voiture piégée avait tué le chef du bureau d’une organisation humanitaire partenaire de l’ONU dans la ville d’Al Bab, ville située à 30 km au sud de la frontière turque.
« Une attaque déplorable », qui doit faire l’objet, selon lui, d’une enquête, et dont les auteurs doivent rendre des comptes.
Le 10 juin, l’aéroport de Damas, endommagé par une frappe aérienne, a été fermé et reste fermé à ce jour, ce qui a conduit le Programme alimentaire mondial (PAM) – à suspendre ses opérations, avec des conséquences directes sur l’acheminement de l’aide essentielle.