Airbus a remporté un contrat auprès de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) pour poursuivre le développement de la mise en œuvre de LISA (Laser Interferometer Space Antenna), l’une des missions scientifiques les plus ambitieuses de l’ESA à ce jour. La phase B1 étant en cours, la conception détaillée de la mission et les activités de développement technologique final de l’observatoire des ondes gravitationnelles devraient être achevées d’ici 2024, le lancement étant prévu à la fin des années 2030.
Les ondes gravitationnelles sont une nouvelle méthode de recherche qui utilise la gravité au lieu de la lumière pour mesurer les processus dynamiques dans l’univers. L’étude des ondes gravitationnelles offre un énorme potentiel pour découvrir des parties de l’univers qui sont invisibles par d’autres moyens.
Distorsions de l’espace temps
Les ondes gravitationnelles ont été postulées pour la première fois par Albert Einstein. Il s’agit de distorsions de l’espace-temps, créées par exemple lors de la fusion de trous noirs supermassifs, des milliards de fois plus lourds que notre soleil. Ces événements sont si puissants que les ondes gravitationnelles qui en résultent peuvent être mesurées par des instruments sensibles situés à des milliards d’années-lumière.
3 satellites programmés dans LISA
Pour mesurer ces ondes, LISA est composée de trois satellites évoluant en “formation” et formant un triangle équilatéral dans l’espace lointain, à 2,5 millions de kilomètres les uns des autres. Les ondes gravitationnelles étirent et compriment l’espace-temps, provoquant les plus infimes changements de distance entre les sondes LISA (moins que le diamètre d’un atome). Tout mouvement de particule possédant une masse à l’intérieur de la formation des trois satellites lors du passage d’une onde gravitationnelle peut être détecté par les instruments sensibles des engins spatiaux. Pour ce faire, LISA utilisera des liaisons laser permanentes entre les satellites, mesurant par interférométrie la distance entre chacune de ces particules.