« Je peux vous dire que le Secrétaire général est profondément préoccupé par la poursuite des attaques contre des villes ukrainiennes dans tout le pays, notamment Lviv, Dnipro, Kharkiv et Mykolaïv, qui font de nombreuses victimes civiles et détruisent des zones résidentielles, ainsi que des infrastructures civiles », a dit le porte-parole, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse.
Il a ajouté que le chef de l’ONU était profondément préoccupé par la situation humanitaire « toujours épouvantable dans la ville assiégée de Marioupol, qui a été en grande partie détruite par des semaines d’attaques russes incessantes ».
« Le Secrétaire général rappelle à toutes les parties qu’elles doivent faire preuve de la plus grande prudence et prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter les pertes civiles et tout dommage aux zones résidentielles et aux infrastructures civiles », a dit son porte-parole. « Le Secrétaire général exhorte toutes les parties à décréter un cessez-le-feu humanitaire urgent et immédiat, qui permettra le fonctionnement sûr et sécurisé des couloirs humanitaires, aidera à évacuer les résidents civils et fournira également une aide humanitaire et médicale vitale ».
Selon le chef de l’ONU, il faut donner à de véritables négociations une chance de réussir et d’apporter une paix durable.
Conversation entre Guterres et Erdogan
Dimanche, M. Guterres s’est entretenu au téléphone avec le Président de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan. Au cours de cette conversation, le Secrétaire général a exprimé son soutien continu au processus d’Istanbul concernant la guerre en Ukraine et a réitéré la nécessité de couloirs humanitaires pour la distribution de l’aide et l’évacuation des personnes.
Lors d’une conférence de presse lundi à New York, le chef de l’humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths, qui a été chargé par le Secrétaire général de négocier un cessez-le-feu humanitaire avec l’Ukraine et la Russie, a fait le point de ses récentes visites à Moscou et Kyïv.
« J’ai passé des années de ma vie à négocier des cessez-le-feu. Je sais que ce n’est pas simple. Même un cessez-le-feu local n’est pas simple à négocier. Ni moi ni le Secrétaire général n’avions la moindre illusion qu’il y aurait une percée immédiate en la matière », a-t-il expliqué aux journalistes.
« Ce que je voulais faire, c’est d’abord établir pour les deux parties ce que serait la vision d’un cessez-le-feu local, comment il serait surveillé, à quel stade nous sommes prêts à intervenir dès qu’il y a une opportunité », a-t-il ajouté.
Il a indiqué qu’il avait présenté aux représentants gouvernementaux russes et ukrainiens quelques concepts mais qu’il estimait que les choses n’étaient pas encore mûres.