« La baisse du nombre de décès dus au nouveau coronavirus est une bonne nouvelle, mais certains pays connaissent encore des pics importants de cas, mettant la pression sur les hôpitaux », a déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Dans ces conditions, le Comité d’urgence de l’OMS a convenu à « l’unanimité » cette semaine que la Covid-19 reste encore une urgence de santé publique.
L’agence sanitaire mondiale de l’ONU a déclaré pour la première fois la Covid-19 comme une urgence sanitaire mondiale le 30 janvier 2020, un peu plus d’un mois après l’apparition du virus à Wuhan, en Chine.
Selon le dernier rapport hebdomadaire sur la situation épidémiologique publié mardi 12 avril par l’OMS, le nombre de cas de Covid-19 a continué à baisser pour la troisième semaine consécutive avec un recul de 24% durant la semaine du 4 au 10 avril par rapport à la semaine précédente. Dans le même temps, le monde a enregistré plus de 22.000 morts, soit le niveau le plus bas depuis le 30 mars 2020, selon les données de l’OMS.
Circulation toujours très active d’un virus évoluant d’une façon imprévisible
Il s’agit d’une baisse de moins 18% par rapport à la semaine précédente. Dans les six régions de l’OMS on a enregistré 7 millions d’infections et 22.000 morts. Pour le Dr Tedros, ce n’est donc pas « le moment de baisser la garde ».
« C’est le moment de travailler encore plus dur pour sauver des vies », a-t-il fait valoir lors d’un point de presse à Genève. « Concrètement, cela signifie qu’il faut investir pour que les outils Covid-19 soient distribués équitablement, et que nous renforcions simultanément les systèmes de santé ».
Plus largement, le Comité d’urgence de l’OMS sur la Covid-19 a été « unanime » à considérer que ce n’était pas « le moment de baisser la garde », a affirmé pour sa part son Président, le Dr Didier Houssin. « La situation est loin d’être terminée concernant la pandémie de Covid-19 », a prévenu le Président du comité d’urgence de l’OMS.
Même si de plus en plus de pays ont levé tout ou partie des restrictions sanitaires mises en place pour maîtriser le nouveau coronavirus, l’OMS fait une tout autre lecture épidémiologique. D’autant que sur le terrain, « la circulation du virus est toujours très active, la mortalité reste élevée et le virus évolue d’une façon imprévisible ».