Près d’une personne sur quatre risque de souffrir gravement de la faim en Somalie, en raison de la sécheresse qui touche le pays après trois saisons de faibles précipitations, a alerté lundi l’ONU, qui vient de débloquer 17 millions de dollars pour les efforts immédiats de lutte contre la sécheresse.
Les organismes humanitaires des Nations Unies s’attendent à ce que 4,6 millions de personnes aient besoin d’aide alimentaire d’ici mai 2022. En attendant, les pénuries de nourriture et les effets cumulés de trois sécheresses ont déjà contraint 169.000 personnes à quitter leur domicile, un nombre qui pourrait atteindre 1,4 million d’ici six mois, poursuit l’ONU.
Au total, 3,2 millions de personnes dans 66 des 74 districts du pays subissent les effets cumulés de trois saisons des pluies consécutives inférieures à la moyenne.
« La sécheresse actuelle a dévasté les moyens de subsistance et poussé les familles au bord de la catastrophe », a déclaré dans un communiqué, la Ministre somalienne des affaires humanitaires et de la gestion des catastrophes, Khadija Diriye.
Le gouvernement somalien a décrété la sécheresse urgence humanitaire en novembre.
La Somalie – en première ligne du changement climatique – est le pays de la Corne de l’Afrique le plus gravement touché par la sécheresse. Ces dernières années, ce sont les catastrophes naturelles – et non le conflit – qui ont été la principale cause de déplacements en Somalie, pays classé parmi les plus vulnérables au changement climatique.