L’Aperçu régional de l’état de la sécurité alimentaire et la nutrition 2021 montre que le nombre de personnes souffrant de la faim dans la région a atteint 69 millions en 2020, en raison de crises prolongées, d’instabilités sociales et de l’exposition à de multiples chocs et stress, comme des conflits, la pauvreté, les inégalités, le changement climatique, la rareté des ressources naturelles et les répercussions économiques de la récente pandémie de Covid-19 ».
Ces 69 millions de personnes représentent plus de 15 % de la population.
« La faim dans la région arabe a continué d’augmenter depuis 2014 », a indiqué la FAO relevant que cela représente « une augmentation de 91% au cours des deux dernières décennies ».
Un tel niveau de la faim se rapproche même du pic de 2011, lorsque la région a subi un choc majeur dû à des soulèvements populaires.
141 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave
Selon l’Agence onusienne basée à Rome, la pandémie de Covid-19 a provoqué un autre choc majeur et le nombre de personnes sous-alimentées dans la région a augmenté de 4,8 millions par rapport à 2019. La faim a ainsi bondi à tous les niveaux de revenu, dans les pays touchés par des conflits comme dans les pays non touchés par des conflits.
La Somalie et le Yémen, deux pays à faible revenu touchés par des conflits, présentaient les niveaux de sous-alimentation les plus élevés de la région en 2020.
Plus globalement, l’insécurité alimentaire modérée ou grave a également poursuivi sa tendance à la hausse, touchant environ 141 millions de personnes en 2020, soit près d’un tiers de la population de la région. Il s’agit d’une augmentation de plus de 10 millions de personnes par rapport à l’année précédente et c’est 17% de plus qu’en 2014.
Ainsi, plus de 32 %, soit près d’un tiers de la population de la région, n’auront pas eu un accès régulier à une alimentation suffisante et nutritive en 2020.