Le nombre de personnes souffrant de la faim en Asie-Pacifique a augmenté de plus de 50 millions depuis l’arrivée de la pandémie de Covid-19, selon un nouveau rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), rendu public mercredi.
« En perturbant les activités économiques et les moyens de subsistance, la pandémie de Covid-19 a provoqué un ralentissement économique spectaculaire en Asie et dans le Pacifique et a exacerbé la faim et l’insécurité alimentaire », ont ajouté la FAO et l’UNICEF relevant que « les ralentissements et les contractions économiques ont eu un effet plus important sur l’accessibilité des aliments que l’augmentation des prix des aliments ».
Plus de 375 millions de personnes dans la région ont souffert de la faim en 2020, soit exactement 54 millions de plus que l’année précédente, indique les deux agences onusiennes relevant que « l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Asie et dans le Pacifique a empiré ». La plupart de ces personnes (soit 305,7 millions) vivent en Asie du Sud.
Le nombre de personnes ayant un accès insuffisant à des aliments nutritifs était lui aussi en hausse. Dans cette seule région, plus d’un milliard de personnes n’ont pas eu accès à une alimentation adéquate en 2020, soit une augmentation de près de 150 millions en seulement un an.
Plus de 443 millions de personnes ont souffert d’insécurité alimentaire grave en 2020
Plus largement, la FAO estime que plus de 443 millions de personnes dans la région souffraient d’insécurité alimentaire grave en 2020, tandis que 667 millions de personnes supplémentaires souffraient d’insécurité alimentaire modérée. A noter que la prévalence de la sous-alimentation (PoU) en Asie et dans le Pacifique était de plus de 8% en 2020, contre 14% en 2000, « reflétant des décennies de développement économique ».