Après le refus de Renault de maintenir ses contrats de production avec l’Usine SAM de Viviez dans le sud Aveyron, l’entreprise a été liquidée par le Tribunal de Commerce de Toulouse. 350 emplois sont menacés. Les premières lettres de licenciement arrivent chez les salariés en cette veille de Noel. Une catastrophe industrielle pour le bassin de Decazeville.
Rencontre entre 2 ministres et une présidente de région
Suite à la tenue ce matin d’une réunion de travail pour l’avenir de l’usine et des salariés de la SAM à Viviez en présence de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, des représentants du personnel, des élus locaux et de Jean-Louis Chauzy, président du CESER Occitanie, la présidente de Région Carole Delga a renouvelé son soutien aux salariés menacés par des licenciements.
Carole Delga demande rendez vous au PDG de Renault
« Je tiens tout d’abord à renouveler mon soutien aux salariés dans la période qui s’ouvre, alors que les premières lettres de licenciement ont été reçues ce jour, à quelques jours des fêtes de Noël. Ils font preuve de responsabilité et se battent avec dignité depuis des années pour sauver leur travail, leur savoir-faire et leur usine. Mon engagement à leurs côtés reste intact » a indiqué la présidente de la région dans un communiqué publié dans la soirée.
« Je déplore une nouvelle fois l’attitude de Renault, qui tarde à présenter des garanties et des accompagnements aux salariés d’une usine dont ils étaient le seul client. J’ai d’ailleurs demandé un rendez-vous, avant la fin de l’année, à Jean-Dominique Senard, président du conseil d’administration de Renault Group, pour évoquer la situation de la SAM et des salariés. Renault ne peut se dérober. La direction doit proposer des solutions concrètes et acceptables pour sécuriser l’avenir des salariés, notamment à travers le versement de primes extra-légales. Des engagements forts doivent être pris pour assurer aux salariés une transition vers de nouveaux projets et les sécuriser alors même qu’ils viennent de perdre leur emploi » a martelé Carole Delga.
Consolidation et diversification du bassin de Decazeville
La Région reste pleinement mobilisée pour consolider l’activité de fonderie sur le site mais aussi pour apporter des pistes de diversification hors automobiles pour le bassin industriel de Decazeville. Depuis des semaines nous menons un travail collectif avec les industriels, les représentants du personnel et les élus locaux pour permettre l’implantation de projets porteurs pour le territoire. Nous les soutiendrons et continuerons d’investir massivement pour contribuer à la souveraineté industrielle du bassin de Decazeville.