L’Agence Spatiale Européenne (ESA) a signé un contrat avec Airbus pour la construction de la mission Ariel (Atmospheric Remote-sensing Infrared Exoplanet Large-survey).
Une surveillance d’un millier de planètes
Ariel étudiera la composition des exoplanètes, leur formation et leur évolution, en surveillant un échantillon diversifié d’environ 1000 planètes extrasolaires dans les longueurs d’onde visibles et infrarouges. Il s’agit de la première mission dédiée à la mesure précise de la composition chimique et des structures thermiques des exoplanètes en transit. Le contrat est évalué à environ 200 millions d’euros indique Airbus ce mardi.
Un satellite d’observation concentré sur les planètes chaudes et tièdes
Airbus dirigera le consortium industriel européen, comprenant plus 60 partenaires, pour la construction du satellite. Airbus apportera également son expertise et son soutien à l’ESA pour le développement du module de charge utile.
Plus de 5 000 exoplanètes ont été identifiées depuis la première observation en 1995, mais on sait peu de choses sur la composition chimique de leur atmosphère. Les missions scientifiques spatiales existantes fournissent des résultats sur les exoplanètes (comme le CHEOPS construit par Airbus pour l’ESA), mais Ariel sera la première mission dédiée à l’étude de l’atmosphère d’un grand nombre d’exoplanètes.
Super Terres et Géantes Gazeuses
La mission se concentrera sur les planètes chaudes et tièdes, allant des super-Terres aux géantes gazeuses orbitant près de leurs étoiles mères, en tirant parti de leurs atmosphères bien mélangées pour déchiffrer leur composition globale.
Après son lancement, en 2029 par un lanceur Ariane 6, le vaisseau spatial Ariel sera injecté sur une trajectoire de transfert direct vers le deuxième point de Lagrange (L2). Grâce à sa conception thermique et mécanique très stable, il pourra effectuer des observations à long terme d’un même système planète/étoile pour une durée comprise entre 10 heures et jusqu’à trois jours. Sa mission durera quatre ans avec une extension possible d’au moins deux ans.