Cette nouvelle évaluation de la branche africaine de l’OMS révèle qu’au 10 octobre 2021, le nombre cumulé d’infections est estimé à 59 millions en Afrique, soit sept fois plus que les plus de 8 millions de cas déclarés sur le continent africain. « Avec des tests limités, nous naviguons encore dans le noir dans beaucoup trop de communautés en Afrique », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, la plupart des tests sont effectués sur des personnes présentant des symptômes. Or une grande partie de la transmission est le fait de personnes asymptomatiques.
Dans ces conditions, les données obtenues ne pourraient être finalement que « la partie visible de l’iceberg ».
Jusqu’à présent, la détection du coronavirus en Afrique s’est concentrée sur les personnes se présentant dans les établissements de santé avec des symptômes.
74 millions de tests effectués pour une population de 1,3 milliard d’habitants
Il y a surtout ces tests effectués sur les voyageurs internationaux arrivant et partant. Selon l’OMS, cela a conduit à une sous-déclaration à grande échelle, étant donné le pourcentage élevé de cas asymptomatiques sur le continent.
« Le nombre de tests a augmenté en Afrique, mais cette initiative communautaire est une approche radicalement nouvelle qui devrait permettre d’augmenter considérablement les taux de détection », a ajouté la Dre Moeti.
Depuis le début de la pandémie et jusqu’au 10 octobre, plus de 74 millions de tests ont été effectués par les pays africains. Selon l’OMS, cela ne représente qu’une fraction des 1,3 milliard d’habitants du continent.
En revanche, les États-Unis, avec environ un tiers de la population, auraient effectué plus de 550 millions de tests, tandis que le Royaume-Uni, avec moins de 10% de la population africaine, en aurait effectué plus de 280 millions. Or « plus de tests signifie une isolation rapide, moins de transmission et plus de vies sauvées grâce à une action ciblée », a fait valoir la Dre Moeti.