Attirant l’attention sur le récent rapport « profondément alarmant » du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré jeudi qu’« une action climatique beaucoup plus audacieuse est nécessaire » pour maintenir la paix et la sécurité internationales.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le climat et la sécurité, il a exhorté les pays industrialisés du G20 à intensifier leurs efforts et à prendre des mesures avant la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP26) qui aura lieu début novembre à Glasgow, en Ecosse.
Sur fond d’incendies de forêt, d’inondations, de sécheresses et d’autres événements météorologiques extrêmes, le chef de l’ONU a déclaré qu’aucune région n’est à l’abri. Il a souligné que la crise climatique est « particulièrement profonde » et est aggravée par la fragilité et les conflits.
Décrivant le changement climatique et la mauvaise gestion environnementale comme des « multiplicateurs de risques », il a expliqué que l’année dernière les catastrophes liées au climat ont déplacé plus de 30 millions de personnes et que 90% des réfugiés viennent des pays les moins capables de s’adapter à la crise climatique.
Beaucoup de ces réfugiés sont accueillis par des États qui souffrent également des impacts du changement climatique, « aggravant le défi pour les communautés d’accueil et les budgets nationaux », a déclaré M. Guterres aux membres du Conseil, ajoutant que la pandémie de Covid-19 sape également la capacité des gouvernements à répondre aux catastrophes climatiques et à renforcer la résilience.