La pauvreté au Liban a considérablement augmenté au cours de l’année écoulée, affectant désormais environ 74% de la population totale, met en garde la Commission économique et sociale des Nations Unies pour Asie occidentale (CESAO).
La prise en compte de dimensions autres que le revenu, telles que l’accès à la santé, à l’éducation et aux services publics, augmente le taux à 82% de la population vivant dans la pauvreté multidimensionnelle, ajouter la CESAO dans une note d’orientation.
L’an dernier, la CESAO avait constaté qu’entre 2019 et 2020, le taux de pauvreté par habitant était déjà passé de 28% à 55% au Liban. Selon les mises à jour d’aujourd’hui, le taux de pauvreté multidimensionnelle au Liban a presque doublé, passant de 42% en 2019 à 82% en 2021.
Dans ce contexte, la Secrétaire exécutive de la CESAO, Rola Dashti, a réitéré son appel à la création d’un fonds de solidarité sociale pour atténuer la crise humanitaire du pays. Elle a rappelé qu’en 2020, la CESAO avait fait une proposition : le décile des 10% les plus riches du Liban, qui détenait alors près de 91 milliards de dollars de richesse, pourrait combler le déficit de financement pour l’éradication de la pauvreté en versant des contributions annuelles de 1% de leur richesse.
Selon l’étude, les chocs ont exposé le taux de change de la livre libanaise, qui est fixe depuis le début du siècle, à d’énormes pressions, provoquant une dépréciation de la monnaie. L’inflation a grimpé à 281% entre juin 2019 et juin 2021. Ces chocs combinés ont entraîné une baisse significative du niveau de vie des Libanais et des non-Libanais, ainsi qu’un dénuement généralisé.