20 accusés, au moins 1800 parties civiles, neuf mois d’audiences… C’est un procès historique qui démarre à Paris. À partir du 8 septembre et jusqu’en mai 2022, 20 accusés seront jugés pour les attentats du 13 novembre 2015 devant une cour d’assises spéciale. Une salle a été construite pour l’occasion dans la salle des Pas perdus de l’ancien palais de justice, sur l’île de la Cité.Box sécurisé pour les accusésD’une capacité de 550 places, elle est équipée d’un box sécurisé pour les accusés. Dix caméras permettront aussi la retransmission dans quatorze salles annexes notamment pour les journalistes et les parties civiles.1 800 parties civiles, c’est-à-dire les victimes ou leurs familles, se sont déjà manifestées. Mais plusieurs centaines d’autres pourraient se constituer d’ici la fin du procès.François Hollande, Bernard Cazeneuve et François Molins témoignerontDes témoins comme l’ancien président François Hollande et son ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve sont attendus à la barre ainsi que l’ancien procureur de Paris, François Molins.Mais beaucoup attendent la comparution du principal accusé Salah Abdeslam. Ce Franco-Belge de 31 ans est considéré comme le dernier survivant des commandos terroristes du 13 novembre 2015.Un procès filmé pour l’histoireCe soir-là, 130 personnes ont été tuées et plus de 350 blessées lors d’attaques simultanées au Stade de France, à des terrasses de cafés et restaurants et à la salle de spectacles du Bataclan. Ce procès historique sera filmé pour les Archives nationales comme le furent celui du nazi Klaus Barbie, ceux du génocide rwandais ou encore celui des attentats de Charlie Hebdo.